Utilisation de la commande chmod sous Linux
Sous Linux, chaque fichier ou dossier possède des permissions qui déterminent qui est autorisé à lire, modifier ou exécuter une ressource.
Elles concernent toujours trois catégories d’utilisateurs :
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Utilisateur (owner) : la personne propriétaire du fichier.
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Groupe (group) : les membres du groupe associé au fichier.
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Autres (others) : tous les autres utilisateurs du système.
Ces catégories se combinent avec trois types de droits, qui définissent précisément les actions possibles :
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r (read = 4) : autorise la lecture du contenu.
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w (write = 2) : autorise la modification ou la suppression.
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x (execute = 1) : pour un fichier → l’exécuter comme programme ; pour un dossier → y accéder et le parcourir.
Chaque permission possède une valeur numérique (r=4, w=2, x=1). En additionnant ces valeurs, on obtient une notation simplifiée qui facilite la configuration des droits.
Pour modifier concrètement ces permissions, la commande chmod
propose deux approches principales :
1. Notation numérique :
On attribue une valeur à chaque catégorie d’utilisateurs :
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chmod 644 fichier.txt
→ l’owner peut lire/écrire, groupe et autres peuvent seulement lire (classique pour des fichiers texte). -
chmod 600 fichier.txt
→ seul l’owner a accès (courant pour les clés SSH). -
chmod 755 script.sh
→ l’owner peut tout faire, groupe et autres peuvent lire et exécuter (classique pour des scripts ou programmes).
2. Notation symbolique :
Plutôt que des chiffres, on indique directement les droits à ajouter ou retirer :
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chmod u+x script.sh
→ ajoute l’exécution pour l’owner. -
chmod g-w fichier.txt
→ retire l’écriture pour le groupe.
Bonnes pratiques avec chmod
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Éviter
chmod 777
sauf pour des tests ponctuels. -
Appliquer le principe du moindre privilège : donner uniquement les droits nécessaires.
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Vérifier les permissions avec :
ls -l
.